Communiqué
Une étude prouve le danger d'un OGM autorisé par les instances de régulation, sur la base des expériences de l'entreprise.
Le maïs MON 863 est un maïs à insecticide (Cry3Bb1 modifié)
contenant aussi un gène de résistance à un antibiotique.
Il a subi une procédure d'homologation aux EUA comme en Europe qui a
conduit les "autorités" d'Etat à conclure à l'absence
de risques significatifs. Cette opinion se base sur des études de toxicologie
faites pour les rats pendant (seulement) trois mois par l'entreprise semencière
(MONSANTO).
Cette étude dont la version complète fait 1130 pages avait été
partiellement communiquée à la CGB. Un de ses membres (M. Gérard
Pascal de l'INRA) s'était étonné de certains résultats
qui lui semblaient inquiétants (cf. [communiqué
CGB 2003]).
Deux experts avaient alors été choisis par la CGB et, comme d'habitude dans ce cas, payés par l'entreprise, pour conclure que les phénomènes inquiétants n'étaient pas significatifs.
G.-E. Séralini, membre du CRIIGEN et de la CGB a maintenu ses critiques et demandait, sans succès, communication de cette étude couverte par le sceau du secret industriel qui pèse plus lourd que la santé. Il a fallu que Greenpeace Allemagne gagne deux procès pour forcer l'entreprise à communiquer cette étude en Allemagne.
G.-E. Séralini, du CRIIGEN a ainsi pu réexaminer ces données et la conclusion de son étude sur la base des données de l'entreprise, est que cet OGM présente une toxicité hépatique (foie) et rénale (cf. [1] ou même l'article [2]).
On notera que le foie et les reins sont des organes qui assurent plus spécialement l'élimination des toxines. Le fait que ces deux organes soient touchés est certainement lié au fait que cet OGM émet un insecticide trafiqué en grande quantité.
L'association retient de ce nouvel épisode que :
- les risques de cet OGM MON 863 sont prouvés en l'attente de contre arguments ;
- l'entreprise a trafiqué ses résultats ;
- l'instance de régulation ne régule pas : elle autorise ;
- l'autorité de confiance (la CGB) ne mérite pas notre confiance, et particulièrement M. Fellous, son président (cf. particulièrement [4]);
- la CGB, malgré l'insistance de M. Séralini, n'a pas cru bon de demander des compléments d'information. De plus fort, son président M. Fellous, lors de la conférence de presse, affirmait que les risques qui apparaissaient dans l'étude (tronquée par MONSANTO) n'étaient pas statistiquement significatifs (cf. [3]).
Ces constatations ne sont certes pas très nouvelles pour les militants. L'association OGM dangers maintient qu'il n'est pas utile de multiplier les expertises, contre-expertises et débats d'Experts. D'abord parce que de telles expertises évacuent les simples citoyens (enjeux politiques des OGM) du débat. Ensuite parce qu'une fois qu'on a bien compris que l'Etat veut les OGM, même contre la volonté des citoyens (cf. les sondages OGM) et que l'Etat a le dernier mot, il ne sert à rien de discuter avec lui. Enfin parce que les dangers des OGM ne se réduisent pas aux seuls dangers alimentaires et environnementaux. Ils sont aussi politiques, économiques, juridiques, philosophiques.
Cependant, l'association soutient celles et ceux qui veulent des expertises
pour montrer non pas seulement que les OGM sont néfastes, mais surtout
que les instances Etatiques sont malhonnêtes.
Fait à Paris le 18 mars 2007.
Références :
[communiqué CGB 2003] Communiqué
de presse de la CGB
[1] communiqué
de presse du CRIIGEN
[2] L'article
scientifique paru dans Archives of Environmental Contamination and Toxicology.
[3] communiqué de presse de la CGB absent des
archives internet de la CGB ... (nous attendons leur réponse).
[4] http://video.google.fr/videoplay?docid=-8318252348409220467&q=ogm