Communiqué

Paris, le 19 mai 2004

La commission européenne a autorisé ce jour l'importation (mais non la culture) du maïs Bt 11 destiné à l'alimentation humaine de la société Syngenta, levant ainsi, le moratoire de facto que plusieurs Etats européens avaient initié en 1999.

Rappelons que ce moratoire informel avait été appliqué par quelques Etats qui constituaient une minorité de blocage et à la demande d'associations, de syndicats et de simples citoyens qui voulaient que des études soient faites sur les OGM et qu'ils avaient mis pour condition que des directives européennes sur la traçabilité, l'étiquetage et la responsabilité (en cas de pollution d'un agriculteur) soient en place.

Sur ces trois directives demandées, seules les deux premières sont en place et la directive sur la responsabilité, comme toujours, prendra plus de temps puisqu'elle limite le pouvoir de l'Industrie. La commission passe donc outre aux exigences des associations, syndicats et citoyens des Etats.

Force est de constater que :

L'association ne demande pas de moratoire mais une interdiction pure et simple de tout OGM dans l'agriculture et l'alimentation. Cependant, elle se félicite de ce que des OGM n'aient pas été banalisés en Europe pendant cette période grâce au moratoire.

Certes les Etats-Unis d'Amérique ont porté plainte contre la Communauté Economique Europpéenne (aussi appelée Communauté Européenne) pour ce moratoire qui porte atteinte à la "libre" circulation des biens et des marchandises devant l'OMC. Cette autorisation arrangera donc les affaires des bureaucrates de Bruxelles. On peut se demander si ce n'était pas le seul but et l'inactivité des ministres qui feront semblant de critiquer un "dévoiement" du droit européen pourront s'acheter une bonne conscience à pas cher.

Fait à Paris le 20 juin 2004.

Note complémentaire du 21 mai 2004 : On apprend ce jour dans le journal Les Echos que l'entreprise Syngenta n'a de toe façon pas l'intention de commercialiser cet OGM. On pourrait se demander pourquoi alors elle a maintenu sa demande administrative avec les frais afférents. L'explication est autant dans le souhait de la Commission d'envoyer un signal à l'OMC qu'elle va rentrer dans le rang que dans le fait que ces discours banalisent les OGM en accoutumant les européens à ce que des instances scientifiques nous assènent qu'il n'y a pas de risque (ce qui a été en plus nié par une instance française). Comme si les décisions devaient être prises par des commissions scientifiques et non pas les citoyens.

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